Ce lundi dans La Compagnie des œuvres nous recevons l’écrivain et historien de l’art Pascal Bonafoux, professeur d’histoire de l’art à l’université de Paris 8-Saint-Denis, et auteur de nombreux essais sur Cézanne, Degas, Rembrandt ou encore Van Gogh.
Dans cette émission consacrée à la biographie du peintre, Pascal Bonafoux nous parle de l’existence compliquée de Vincent Van Gogh. Nous découvrons un homme tourmenté, qui exècre le nom reçu de ses parents, derrière lequel se dissimule l’histoire d’un frère mort-né. Un homme de tempérament mystique, prompt à l’exaltation, aussi bien religieuse qu’esthétique. Au même titre que la peinture, la religion apparaît en effet au cœur de l’existence de Van Gogh, une existence marquée par une grande sensibilité et une profonde compassion à l’endroit des plus humbles. Dans cette optique, la peinture de Van Gogh acquiert volontiers un caractère social, ou plus modestement testimonial et empathique.
Témoigner, c’est cette volonté de rendre compte de ce qu’est cette misère avec les mineurs. Et puis témoigner aussi de la misère des paysans, de ces pauvres personnages qui […] les méritent, ces pommes de terre, parce qu’ils ont travaillé comme des brutes pour enfin arriver à se retrouver autour de cette petite lampe, et les manger. (Pascal Bonafoux)

Au cours de cette approche biographique, Pascal Bonafoux s’attarde en particulier sur les quatre dernières années de vie du peintre, de 1886, quand il gagne Paris, à juillet 1890 et à son suicide, d’une balle en pleine poitrine. Quatre années de production fiévreuse, abondante et éclectique, de l’assimilation des modèles japonais à la révélation lumineuse d’Arles, en passant par la troublante galerie des autoportraits. Quatre années qui composent l’une des pages les plus singulières de l’histoire de l’art, et élèvent aujourd’hui Vincent Van Gogh au rang de mythe.

En fin d’émission vous pourrez écouter la chronique de Baptiste Liger, journaliste, rédacteur en chef du magazine Lire, qui nous présentera un échantillon des dernières parutions les plus intéressantes de la littérature québécoise.
MUSIQUE GÉNÉRIQUE (début) : Panama, de The Avener (Capitol)
MUSIQUE GÉNÉRIQUE (fin) : Nuit noire, de Chloé (Lumière noire)
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